LES POEMES DE BABEL


ANIMULA / PETITE ÂME

Publius Aelius Hadrianus (76-138 a.J-.C.)

Animula vagula blandula,
Hospes comesque corporis,
Quae nunc abibis in loca,
Pallidula, rigida, nudula,
Nec, ut soles, dabis iocos.

Petite âme, errante, caressante,
Hôtesse et compagne du corps,
Qui maintenant disparais dans des lieux,
Livides, dénudés, figés,
Tu ne pourras plus, selon ton habitude,
T'abandonner à tes jeux.

Montage sonore de Animula.


VIVAMUS, MEA LESBIA ! / VIVONS, MA LESBIE !

Catulle (-84.-54 av.J.-C.)

Vivamus mea Lesbia, atque amemus,
rumoresque senum severiorum
omnes unius aestimemus assis!
soles occidere et redire possunt:
nobis cum semel occidit brevis lux,
nox est perpetua una dormienda.
da mi basia mille, deinde centum,
dein mille altera, dein secunda centum,
deinde usque altera mille, deinde centum.
dein, cum milia multa fecerimus,
conturbabimus illa, ne sciamus,
aut ne quis malus invidere possit,
cum tantum sciat esse basiorum.

Vivons, ma Lesbie, vivons et aimons :
Et quelque sourcil qu’un grave barbon
Fronce devant nous, battons-en nous l’œil !
Tout soleil renaît au nocturne deuil :
Mais quand ont péri nos lumières brèves
Il nous faut dormir la grand-nuit sans trêve.

Je veux de baisers des mille et des cents,
Puis encore mille et encore cent
Puis mille de suite et puis encor cent.
Alors ces baisers, ces mille et ces mille,
Brouillons-en le tout, perdons-en le fil :
Un méchant pourrait un sort nous jeter
S’il savait le tout de tous nos baisers.

Montage sonore de Vivamus, mea Lesbia !


TYTIRE, TU PATULAE / COUCHE SOUS CET ORMEAU ...

Virgile (70-19 av.J.-C.)

MELIBOEUS
Tityre, tu patulae recubans sub tegmine fagi,
Silvestrem tenui musam meditaris avena ;
Nos patriae fines et dulcia linquimus arva ;
Nos patriam fugimus ; tu, Tityre, lentus in umbra,
Formosam resonare doces Amaryllida silvas.

MELIBEE
Couché sous cet ormeau, tu redis, cher Tityre,
Les airs mélodieux que ta flûte soupire ;
Et nous d'un sort cruel jouets trop malheureux !
Nous fuyons... nous quittons les champs de nos aïeux,
Tandis qu'à ces forêts ta voix douce et tranquille
Fait répéter le nom de la douce Amarylle.

 

TITYRUS
0 Meliboee, deus nobis haec otia fecit :
Namque erit ille mihi semper deus ; illius aram
Saepe tener nostris ab ovilibus imbuet agnus.
Ille meas errare boves, ut cernis, et ipsum
Ludere quae vellem calamo permisit agresti.

TITYRE
C'est un dieu bienfaisant qui causa mon bonheur,
C'est un dieu, car césar en est un pour mon coeur !
Souvent, Berger, le sang d'un agneau tendre encore
Arrosera l'autel de ce dieu que j'adore ;
C'est lui dont la bonté conserva mes troupeaux,
Et me permit d'enfler mes rustiques pipeaux.

 

MELIBOEUS
Non equidem invideo, miror magis : undique totis
Usque adeo turbatur agris ! En ipse capellas
Protinus aeger ago ; hanc etiam vix, Tityre, duco :
Hic inter densas corylos modo namque gemellos,
Spem gregis, ah ! silice in nuda conixa reliquit.
Saepe malum hoc nobis, si mens non laeva fuisset,
De caelo tactas memini praedicere quercus.
[Saepe sinistra cava praedixit ab ilice cornix.]
Sed tamen, iste deus qui sit, da, Tityre, nobis.

MELIBEE
Loin d'envier ton sort, trop fortuné Tityre,
J'en veux bénir l'auteur, avec joie je l'admire.
Vois nos champs désolés en proie à la douleur.
Moi-même, hélas ! brisé par l'âge et le malheur,
Je conduis avec peine à travers ces prairies
Mon seul bien, le troupeau de mes chèvres chéries ;
Celle-ci même encore, au pied de ces ormeaux,
Sur un rocher aride, a mis bas deux jumeaux,
Ah ! Tityre, Ils étaient mon unique espérance !...
Souvent, Il m'en souvient, (quelle était ma démence !)
Des chênes foudroyés m'ont présagé nos maux,
Et l'oiseau, qui la nuit erre sur les tombeaux,
Du creux d'un if obscur sembla me le prédire.
Mais quel est donc le dieu dont tu parles, Tityre ?

 

Montage sonore de Tytire, tu patulae.


ODE I, 11

Horace (65 av. - 8 av. J.-C.) 

Tu ne quaesieris (scire nefas) quem mihi, quem tibi
finem di dederint, Leuconoe, nec Babylonios
temptaris numeros. Ut melius quicquid erit pati
Seu pluris hiemes seu tribuit Iuppiter ultimam,
 

quae nunc oppositis debilitat pumicibus mare
Tyrrhénum, ​​sapias, vina liques et spatio brevi
spem longam reseces. Dum loquimur, fugerit invida
aetas: carpe diem, quam minimum credula postero.



Ne cherche pas à connaître, il est défendu de le savoir, quelle destinée nous ont faite les Dieux, à toi et à moi, ô Leuconoé ; 
et n’interroge pas les Nombres Babyloniens. 
Combien le mieux est de se résigner, quoi qu’il arrive ! 
Que Jupiter t’accorde plusieurs hivers, ou que celui-ci soit le dernier, qui heurte maintenant la mer Tyrrhénienne contre les rochers immuables, sois sage, filtre tes vins et mesure tes longues espérances à la brièveté de la vie. 
Pendant que nous parlons, le temps jaloux s’enfuit.
Cueille le jour, et ne crois pas au lendemain.

Montage sonore de Ode I.


静夜思 / PENSÉES DE NUIT

Li Bai (701-762)

床前明月光

疑是地上霜

举头望明月

低头思故乡

le clair de lune lumineux tombe près de mon lit

comme le gel sur le sol

je lève les yeux vers la lune

abaissant la tête, je pense à mon pays natal

Montage sonore de 静夜思

AMOR CHE NELLA MENTE

Dante Alighieri (1265-1321)

Ed io: «Se nuova legge non ti toglie 
memoria o uso a l’amoroso canto 
che mi solea quetar tutte mie doglie,

di ciò ti piaccia consolare alquanto 
l’anima mia, che, con la sua persona 
venendo qui, è affannata tanto!».

Amor che ne la mente mi ragiona 
cominciò elli allor sì dolcemente, 
che la dolcezza ancor dentro mi suona.

Lo mio maestro e io e quella gente 
ch’eran con lui parevan sì contenti, 
come a nessun toccasse altro la mente.

Noi eravam tutti fissi e attenti 
a le sue note; ed ecco il veglio onesto 
gridando: «Che è ciò, spiriti lenti?



Et moi: «Si la nouvelle loi ne vous enlève pas la mémoire ou n'utilise pas la chanson d'amour qui avait l'habitude de calmer toutes mes douleurs,

vous aimez un peu consoler 
mon âme, qui, avec sa personne 
venant ici, est tellement inquiet! ».

J'adore que dans mon esprit je les ai 
commencées si doucement, 
que la douceur retentit toujours en moi.

Mon professeur, moi et ces gens qui 
étaient avec lui semblaient si heureux, 
comme si personne d'autre n'avait touché l'esprit.

Nous étions tous fixes et attentifs 
à ses notes; et voici la vigile honnête 
criant: «Qu'est-ce que c'est, les esprits lents?

Amor che nella mente interpété par l'ensemble


BENEDETTO SIA IL GIORNO ... / BÉNI SOIT LE JOUR ...

Francesco Pétrarque (1304-1374)

Benedetto sia 'l giorno, e 'l mese, e l'anno,
e la stagione, e 'l tempo, e l'ora, e 'l punto,
e 'l bel paese, e 'l loco ov' io fui giunto
da' duo begli occhi, che legato m'hanno;

e benedetto il primo dolce affanno
ch'i' ebbi ad esser con Amor congiunto,
e l'arco, e le saette ond'i' fui punto,
e le piaghe che 'n fin al cor mi vanno.

Benedetto le voci tante ch'io
chiamando il nome de mia donna ho sparte,
e i sospiri, e le lagrime, e l' desio;

e benedetto sian tutte le carte
ov'io fama l'acquisto, e l' pensier mio,
ch'è sol di lei, si ch' altra non v' ha parte.



Béni soit le jour, bénis le mois, l'année
Et la saison, et le moment et l'heure, et la minute
Béni soit le pays, et la place où j'ai fait rencontre
De ces deux yeux si beaux qu'ils m'ont ensorcelé.

Et béni soit le premier doux tourment
Que je sentis pour être captif d'Amour
Et bénis soient l'arc, le trait dont il me transperça
Et bénie soit la plaie que je porte en mon coeur

Bénies soient toutes les paroles semées
A proclamer le nom de celle qui est ma Dame
Bénis soient les soupirs, les pleurs et le désir.

Et bénis soient les poèmes
De quoi je sculpte sa gloire, et ma pensée
Tendue vers elle seule, étrangère à nulle autre.

Benedetto Sia 'L Giorno dit par Carmelo Bene (1937-2002), acteur, écrivain, réalisateur et metteur-en-scène.

L'Arioste (1474-1533)

"QUAL RUGIADA O QUAL PIANTO" / "QUELLE ROSEE OU QUELLES LARMES"

Le Tasse (1544-1595)

Qual rugiada o qual pianto,
quai lagrime eran quelle
che sparger vidi dal notturno manto
e dal candido volto de le stelle?
E perché seminò la bianca luna
di cristalline stille un puro nembo
a l'erba fresca in grembo?
Perché ne l’aria bruna
s'udian, quasi dolendo, intorno 
gir l'aure insino al giorno?
Fur segni forse de la tua partita,
vita de la mia vita? 

  Quelle rosée ou quelles larmes, quelles
  larmes ont été celles
  que j'ai vues du manteau de nuit
  et du visage blanc des étoiles?
  Et pourquoi la
  pure lune de tiges cristallines a-t-elle semé un nuage pur
  sur l'herbe fraîche sur ses genoux?
  Pourquoi dans l'air brun
  entendait- on , presque douloureux,
  les auras tournaient autour de la journée?
  Étaient-ils des signes de votre jeu, la
  vie de ma vie?

"Qual rugiada o qual pianto" dit par Sergio Carlacchiani, auteur, metteur-en-scène, poète et peintre.


FUGGITE, AMANTI, AMOR, FUGGITE L'FOCO / FUYEZ, AMANTS, AMOUR, FUYEZ LE FEU

Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni (1475-1564)

Fuggite, amanti, Amor, fuggite il fuoco:
Suo incendio è aspro, e ’la piaga è mortale.
Chi per tempo nol fugge, indi non vale
Nè forza, nè ragion, nè mutar loco.

Fuggite, chè ’l mio esempio or non fia poco:
Per quel che mi feri possente strale,
Leggete in me, qual sarà ’l vostro male,
Qual sarà l’empio e dispietato gioco.

Fuggite, e non tardate, al primo sguardo;
Ch’io pensai d’ogni tempo aver accordo.
Or sento (e voi ’l vedete) come i’ardo.

D’una vaga beltade, incontro al dardo
Sen va d’ Amor, cieco al suo bene e sordo.

Fuyez, amants, Amor, fuyez le feu;
le feu est amer et la blessure mortelle,
au-delà du premier élan,

il n'y a plus de force,

de raison ou de changement de lieu.

Fuyez, maintenant que le spécimen n'est pas une petite chose5
avec un bras féroce et un foc pointu;
lisez en moi, quel sera votre mal,

quel sera le jeu impie et impitoyable.

Échappez-vous, et ne tardez pas, au premier coup d'œil:

Qui «pense» de tout temps à avoir un accord;
maintenant je sens, et vous voyez, comment je brûle.

Fuggite, Amanti, Amor, fuggite l'foco dit par Léa Ciari.


MADRE, LA MI MADRE /  MA MERE, OH, MA MERE !

Miguel de Cervantès Saavedra (1547-1616)

Madre, la mi madre,
Guardas me ponéis ;
Que si yo no me guardo,
No me guardaréis.

Dicen que está escrito,
Y con gran razón,
Ser la privación
Causa de apetito ;
Crece en infinito
Encerrado amor.
Por eso es mejor
Que no me encerréis ;
Que si yo me guardo
No me guardaréis.

Ma mère, oh ma mère !
Vous qui gardez ma porte,
Si je ne me garde pas,
Vous ne me garderez.

On dit que c’est écrit
Et avec raison,
Que la privation
Ouvre l’appétit ;
L’amour enfermé
Croît à l’infini.
Ainsi mieux vaut
Ne pas m’enfermer ;
Si je ne me garde pas,
Vous ne me garderez.

Intérpretes: Orphénica Lyra - Directeur: José Miguel Moreno.


MONOLOGUE OF HAMLET / MONOLOGUE D'HAMLET

William Shakespeare (1564-1616)

To be, or not to be: that is the question:
Whether ’tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them? To die: to sleep;
No more; and, by a sleep to say we end
The heart-ache and the thousand natural shocks
That flesh is heir to, ’tis a consummation
Devoutly to be wish’d. To die, to sleep;
To sleep: perchance to dream: ay, there’s the rub;
For in that sleep of death what dreams may come
When we have shuffled off this mortal coil,
Must give us pause. There’s the respect
That makes calamity of so long life;
For who would bear the whips and scorns of time,
The oppressor’s wrong, the proud man’s contumely,
The pangs of dispriz’d love, the law’s delay,
The insolence of office, and the spurns
That patient merit of the unworthy takes,
When he himself might his quietus make
With a bare bodkin? who would fardels bear,
To grunt and sweat under a weary life,
But that the dread of something after death,
The undiscover’d country from whose bourn
No traveller returns, puzzles the will,
And makes us rather bear those ills we have
Than fly to others that we know not of?
Thus conscience does make cowards of us all;
And thus the native hue of resolution
Is sicklied o’er with the pale cast of thought,
And enterprises of great pith and moment
With this regard their currents turn awry,
And lose the name of action. Soft you now!
The fair Ophelia! Nymph, in thy orisons
Be all my sins remember’d.

Etre, ou ne pas être, c’est là la question. 
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte ? 
Mourir.., dormir, rien de plus... et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur. 
Mourir.., dormir, dormir! peut-être rêver! 
Oui, là est l’embarras. 
Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ? 
Voilà qui doit nous arrêter. 
C’est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d’une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte avec un simple poinçon? 
Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas ? 
Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches; 
ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action... 
Doucement, maintenant! 
Voici la belle Ophélia... 
Nymphe, dans tes oraisons souviens-toi de tous mes péchés.

Monologue of Hamlet interprété par Laurence Olivier dans son propre film qui date de 1948. Comédien,metteur en scène, directeur de théâtre, réalisateur et scénariste.


SONG ON MAY MORNING / CHANT DU MATIN DE MAI

John Milton (1608-1674)

Now the bright morning-star, Day’s harbinger,
Comes dancing from the East, and leads with her
The flowery May, who from her green lap throws
The yellow cowslip and the pale primrose.
Hail, bounteous May, that dost inspire
Mirth, and youth, and warm desire!
Woods and groves are of thy dressing;
Hill and dale doth boast thy blessing.
Thus we salute thee with our early song,
And welcome thee, and wish thee long.



    Maintenant l'étoile brillante du matin, le signe avant-coureur de            Day,
    vient danser de l'est, et mène avec elle
    le fleuri May, qui de ses genoux verts jette
    le jaune vache et la primevère pâle.
    Salut, généreux mai, qui inspire la
    gaieté, la jeunesse et le désir chaleureux!
    Les bois et les bosquets sont de ta vinaigrette;
    La colline et le vallon se vantent de ta bénédiction.
    Ainsi, nous te saluons avec notre premier chant,
    et te souhaitons la bienvenue, et te souhaitons long.

Montage sonore de Song on may morning.


HAÏKU

Matsuo Bashô (1644-1694)

古池や

蛙飛込む

水の音

Un vieil étang
Une grenouille qui plonge,
Le bruit de l'eau.
 


ODE ON SOLITUDE / ODE SUR LA SOLITUDE

Alexander Pope (1688-1744)


Happy the man, whose wish and care
A few paternal acres bound,
Content to breathe his native air,
In his own ground.
 
Whose herds with milk, whose fields with bread,
Whose flocks supply him with attire,
Whose trees in summer yield him shade,
In winter fire.
 
Blest, who can unconcernedly find
Hours, days, and years slide soft away,
In health of body, peace of mind,
Quiet by day,
 
Sound sleep by night; study and ease,
Together mixed; sweet recreation;
And innocence, which most does please,
With meditation.
 
Thus let me live, unseen, unknown;
Thus unlamented let me die;
Steal from the world, and not a stone
Tell where I lie. the man, whose wish and care

Heureux l'homme, dont le souhait et le soin
Quelques hectares paternels liés,
Content de respirer son air natal,
Dans son propre terrain.
 
Dont les troupeaux de lait, dont les champs de pain,
Dont les troupeaux lui fournissent des vêtements,
Dont les arbres en été lui donnent de l'ombre,
En feu d'hiver.
 
Blest, qui peut trouver sans souci
Les heures, les jours et les années glissent doucement,
En santé corporelle, tranquillité d'esprit,
Calme le jour,
 
Sommeil profond la nuit; étude et facilité,
Ensemble mélangé; loisirs doux;
Et l'innocence, qui plait le plus,
Avec méditation.
 
Permettez-moi donc de vivre, invisible, inconnu;
Ainsi désolé me ​​laissa mourir;
Voler du monde, pas une pierre
 Dites où je mens.

Ode on solitude / Ode sur la solitude dit par Tom O' Bedlam.




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